Martial Raysse est né le 12 février 1936 à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes) au sein d’une famille d’artisans céramistes. Comme beaucoup de peintres et d’artistes de l’époque de la naissance du pop art, il aspire à un nouveau monde détaché des pratiques trop reçues des anciens. Il a également placé la barre haute pour pouvoir jouer sur le même terrain que les grands artistes qui l’ont précédé.
Un artiste depuis tout petit
Dès son jeune âge, Martial Raysse est intéressé à l’art, aux œuvres et à la représentation artistique. Il s’est d’abord donné aux études des lettres et a commencé à écrire des poèmes à l’âge de 12 ans seulement. Ses premiers pas dans la peinture et dans l’art visuel commencent par l’assemblage d’objets divers, des pièces anodines, des éléments courants de tous les jours, à partir de quoi il s’inspire et monte ses premières œuvres. Œuvres qui ne tardent pas, non plus, à s’aligner parmi les plus fameuses de son époque, car, à 25 ans seulement, toutes ses œuvres sont achetées par des collectionneurs quelques minutes à peine avant son exposition à Milan, en 1961.
Il s’officialise dans le mouvement pop art lors de son séjour aux Etats-Unis, pendant lequel il rencontre de grands artistes du même domaine, comme Ben et Arman, ou encore Ben et Arman, ou encore Yves Klein. Il adhèrera très tôt au mouvement des Nouveaux Réalistes.
L’originalité dans le sang
Martial Raysse était surtout connu grâce à ses inventions créées à partir d’objets qu’on n’aurait jamais imaginé pouvoir utiliser dans l’art. Il utilisait du plastique, du plexiglas, du néon, des lumières artificielles, toute sorte d’objets pour les assembler, les découper, les floquer, les monter en les agrandissant la plupart du temps : tout cela afin d’obtenir des résultats totalement extraordinaires.
Contrairement à ses collègues qui faisaient de la « récup » dans la pratique de l’art moderne, Martial Raysse, lui, parvenait à faire le tour de plusieurs magasins pour acheter les objets neufs non utilisés. Il effectuait d’abord la collecte des éléments et ce n’était qu’après que l’étape de l’assemblage pouvait commencer. Et c’est ainsi qu’est né le fameuse « Hygiène de la vision », un des innombrables travaux de l’artiste qui ont contribué à son succès.
Un talent au service du pop art
Après son séjour aux Etats-Unis, ce peintre et à la fois réalisateur de film (Camembert extra-doux en 1969 ; Le Grand Départ, en 1970) retourne à Paris pour mener à bien sa révolution culturelle et surtout sociale. Avec l’aide précieuse du néon, par exemple, il utilise les différentes nuances entre couleurs artificielles douces et plutôt vive pour illustrer certains aspects qui doivent réellement être mis en valeur. C’est ainsi, et par d’autres moyens, qu’il a su représenter cette société de « consommation » dans laquelle le monde adhère de plus en plus.